Les nouveaux arrivants dans l'entreprise comprennent vite qu'il est préférable, pour eux, de ne pas aborder certains sujets. Il s'agit souvent de certains sujets concernant certaines personnes. Et, disons-le, c'est, presque toujours, des dirigeants dont il est question : de leurs comportements, de certains avantages ou parfois des relations qu'ils entretiennent entre eux. L'argument qui clôt l'échange est, en général, « c'est comme ça ». Donc accepte-le comme tel et n'en parle plus ou… La menace est implicite.
C'est évidemment choquant sur certains avantages ou pratiques. Ca l'est encore plus sur les comportements. Rappelons qu'une des caractéristiques des comportements est de produire des effets sur les autres. Ainsi, tel dirigeant ayant tendance à critiquer ses collaborateurs en réunion génère une telle anxiété que tout ce qui lui sera présenté sera refait de nombreuses fois, au prix d'une sur-qualité coûteuse en temps et en énergie.
Plusieurs études mettent en évidence l’impact positif des femmes sur la croissance et la rentabilité d’une entreprise. Mais il n’en est pas nécessairement de même de son cours de bourse.
Les marchés seraient-ils sexistes ? Au moins périodiquement, si l’on en croit une étude publiée par la revue «Travail, Genre et Société» du CNRS et menée par Michel Ferrary, professeur de gestion des ressources humaines à Nice. Après avoir scruté les statistiques de 42 entreprises du CAC 40 sur la période de croissance économique et boursière 2002-2006, le chercheur aboutit à un résultat paradoxal : le seuil de 35% de femmes franchi (tant au niveau global qu’au niveau de l’encadrement), la productivité, la croissance, l’emploi et la rentabilité de l’entreprise sont en moyenne toujours meilleurs que ceux des entreprises moins féminisées.
Une étude britannique met en évidence la relation entre santé au travail et franchise vis-à-vis de son employeur.
Dire à son patron ses quatre vérités ne vous conduit pas nécessairement aux prud'hommes. Une étude anglaise, présentée récemment lors d'une conférence de la British Psychological Society souligne au contraire qu'une telle attitude aurait des vertus dans la sphère professionnelle.
Selon cette enquête menée par Emma Donaldson-Feilder auprès de 50 managers et 500 employés, exprimer à son employeur ce qu'on pense de lui aurait un double avantage : diminuer le stress des employés et accroître la performance du patron. Car, relève la scientifique, «si l'on ne tend pas un miroir à une personne, comment pourrait-elle connaître ses points de faiblesse, et dès lors, pourquoi changerait-elle ?» Induire un changement positif de comportement chez le dirigeant, donner le sentiment aux salariés qu'ils sont écoutés, telles sont les vertus du dialogue prôné par la British Psychological Society.
Janvier n'est pas encore terminé, la période est aux bilans et aux résolutions. Arrêtons-nous quelques minutes sur notre façon de travailler. Avant même de s'intéresser au contenu (ce à quoi nous consacrons notre temps professionnel), posons-nous la question du volume. Le premier constat est qu'il n'existe plus dans l'année de « période creuse ». La surcharge, qui alternait avec des périodes de moindre charge, est maintenant permanente. Personne ne termine plus sa journée avec le sentiment d'avoir « fini son travail ». Au mieux peut-on se dire que l'on a fait le maximum que l'on pouvait faire, mais on sait que ce qui reste à faire est encore considérable. Chacun s'arrange en travaillant de chez soi, le soir, en week-end ou en vacances pour tenter de venir à bout de l'éternelle « to do liste ». En vain : elle se réalimente toujours plus vite, et son obésité semble chronique, voire définitive.